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Le Livre pour sortir au jour ou Livre des Morts des Anciens Égyptiens

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Ce que les égyptologues appellent le “Livre des Morts” est une réunion d’une centaine de textes, chacun ayant son titre et son illustration.
Ecrits presque toujours sur papyrus et portant le nom et les titres du défunt, ils l’accompagnaient dans sa tombe.
Parfois, ils enveloppaient la momie en une seule bandelette.

Ces textes furent écrits à l’origine en hiéroglyphes, puis en cursif, souvent en hiératique à partir de la 21ème dynastie et en démotique à l’époque romaine.

Les plus anciens textes connus remontent à l’Ancien Empire, où ils étaient inscrits dans les pyramides et réservés exclusivement aux rois.
Les égyptologues les appellent les “textes des pyramides”.

A la 1ère Période Intermédiaire, le peuple va s’approprier les textes et les diffuser en faisant des ajouts personnels.
Ils étaient alors inscrits à l’intérieur des sarcophages. Les égyptologues les appellent les “textes des sarcophages”.

Le “Livre de sortir au jour” apparait comme faisant partie d’un ensemble à la 18ème dynastie.
A cette compilation des textes anciens viennent s’en ajouter encore d’autres, agrémentés d’illustrations.
A la 26ème dynastie le livre va adopter un ordre fixé une fois pour toutes, dans lequel se succèdent désormais les anciennes “formules”.

Mais la numérotation actuelle des chapitres a été déterminée arbitrairement et divisée en 4 grandes parties :

Chapitres 001 à 016 (prières)
La première division du livre, qui groupe les chapitres 001 à 016, présente la marche du cortège funèbre vers la nécropole. Des prêtres funéraires accomplissaient sur le corps du défunt momifié les rites purificateurs et d’ouverture de la bouche, tandis qu’un prêtre lecteur psalmodiait le rituel funéraire.

Chapitres 017 à 063 (régénération)
La deuxième division du livre, qui groupe les chapitres 017 à 063, présente la régénération du défunt, à l’aube. Celui-ci est assimilé à Rê puis lui demande de le préserver de tout mal, se préparant ainsi à être muni de tous ses moyens pour lui permettre de faire son voyage vers la lumière.

Chapitres 064 à 129 (transfiguration)
La troisième division du livre, qui groupe les chapitres 064 à 129, est la plus complexe et la plus longue. C’est la transfiguration du défunt, après sa régénération.
Des formules doivent lui permettre de prendre des aspects divers. Ayant réintégré le domaine de l’au-delà, il se rend alors à l’assemblée des dieux du tribunal d’Osiris, où il doit témoigner de son innocence et de sa pureté.

Chapitres 130 à 162 (prières)
La quatrième et dernière division du livre, qui groupe les chapitres 130 à 162, peut se décomposer en deux groupes :
– le premier traite du voyage en barque du défunt dans le monde de l’au-delà et du culte à lui rendre.
– le deuxième consiste en une description de la géographie de l’empire des morts et des amulettes protectrices.

A ces rituels funéraires étaient associés divers objets funéraires (papyrus, vaisselle, bijoux, objets de toilette, mobilier, vêtements, jeux et jouets, tables d’offrandes, armes, stèles, statues, statuettes, amulettes, etc…) déposés dans les tombes pour accompagner les morts. Ils ont varié selon les époques.

A l’Ancien Empire ce sont des modèles en pierre qui accompagnaient les défunts. Ceux-ci représentaient des serviteurs de différents corps de métiers censés libérer la personne de son travail dans l’au-delà. Au moyen Empire ils furent remplacés par des modèles en bois.
Par la suite ils furent délaissés pour laisser place aux chaouabtis, également serviteurs dans l’au-delà mais momiformes et ayant le chapitre 6 du « livre de sortir au jour » gravé ou peint. Ce chapitre est la formule pour qu’un chaouabti exécute les travaux dans l’au-delà.

Les amulettes, quand à elles, ont traversé toutes les époques. Décrites dans le « livre de sortir au jour » leur fonction était magique.
Elles étaient soit déposées directement dans le premier sarcophage, soit insérées dans les bandelettes de la momie.

Pendant le rituel d’embaumement, les prêtres prélevaient certains organes qu’ils déposaient dans des vases funéraires appelés plus tard par les archéologues « vases canopes ». Ceux-ci étaient au nombre de quatre et dédiés aux quatre fils d’Horus.
Ils renfermaient le foie protégé par Amset, l’estomac par Douamoutef, les intestins par Quebehsenouf et les poumons par Hâpi.

Les momies portaient toujours sur la poitrine un pectoral ou scarabée de coeur, sur lequel figurait les 2 déesses-soeurs protectrices de l’au-delà, Isis et Nephtys.
Selon le rang social du défunt le pectoral était plus ou moins luxueux, en or serti de pierres (cornaline, malachite, lapis lazuli, turquoise, etc…) ou plus modestement en terre cuite peinte.

 

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